Domaine des Ardoisières Rouge Argile 2013

  • 2013
  • Savoie
  • Rouge
  • 75 cl
  • Gamay (80%), Persan (20%)
  • 13%
Vente privée terminée

Description du domaine

Domaine des Ardoisières

Domaine noté 2** au Guide des Meilleurs Vins de France

Quelle mouche a bien pu piquer Michel Grisard puis Brice Omont, pour entreprendre ces travaux herculéens sur ce coteau abandonné de Cevins. Une passion irrationnelle pour le vin, les grands terroirs et le patrimoine local peut sans doute justifier ce travail titanesque mené par ces deux vignerons. Tous ces efforts sont récompensés millésime après millésime par des vins éblouissants de pureté et de profondeur. Chacun de ses flacons possède une valeur testimoniale car il révèle une partie de ce patrimoine qui a, un jour, faillit disparaître. Tout simplement grandiose !

Les vignes du Domaine des Ardoisières sont réparties sur deux secteurs différents : le premier situé sur le coteau de Cevins, qui se construit sur deux versants exposés plein sud séparés par une zone rocheuse et composé de schistes et de sables relativement légers. Le second récupéré plus récemment, sur Saint-Pierre de Soucy, sur la rive gauche de l'Isère, avec des sols de schistes plus profonds et plus argileux.

Le coteau de Cevins reste le terroir emblématique du domaine car son histoire et sa typicité en fait un des bijoux du patrimoine viticole français. Situé au cœur de la Vallée de la Tarentaise, entre Moutiers et Albertville, le coteau du calvaire surplombe le village Cevins et s’est formé progressivement par des fragments de schistes du versant cevinois et des débris morainiques apportées par les glaciers. Cette formation géologique, exposé sud sud-est, a été pendant deux millénaires un terroir de prédilection pour la culture de la vigne. Les premières traces remontent au Xème siècle à l'époque gallo-romaine. Jusque dans les années 80, le coteau était cultivé par des ouvriers paysans qui produisaient eux-mêmes leur vin. Le coteau était alors morcelé en une multitude de petites parcelles détenues par plus de 250 propriétaires différents. Peu à peu, la forêt a pris le dessus sur la vigne par faute de main d’œuvre, attirée alors par le travail vers les usines ou dans l’industrie du tourisme et des services.

C’est en 1998 que commence la renaissance de ce terroir d’exception grâce à la folle aventure entreprise par Michel Grisard, la municipalité et les différents propriétaires fonciers, regroupés en un groupement foncier agricole. Ils réalisent alors une complète réhabilitation du coteau en défrichant, dessouchant, bêchant, plantant et construisant les pistes facilitant l’accès aux parcelles. A force d’abnégation et de conviction, ces hommes réussissent alors à faire renaître en Octobre 2002, la première récolte issue des nouvelles vignes du coteau. Quelques années plus tard, en 2005, après avoir tant œuvré pour ce patrimoine, Michel Grisard passe alors le relais à un jeune vigneron, Brice Omont, en lui permettant de s’installer. Tout un symbole pour cet homme qui s’efface au profit de ce grand terroir, véritable patrimoine qu’il doit être fier de voir désormais pérenniser.

A la vigne, le domaine gère l’intégralité de ses parcelles en biodynamie. Les efforts sont portés à la vigne avec un travail respectueux, régulier et attentionné. L’identité de chaque parcelle doit se refléter dans chaque grain de raisin et donc les différentes cuvées. Sur les coteaux de Cevins, les vignes sont plantées sur échalat sur les terrasses successives qui épousent la courbe du coteau dont l’inclinaison est d’environ 60%. Les densités de plantation sont de 8000 pieds par hectare. Les cépages qui y sont plantés sont le Persan et Mondeuse Noire (rouges), Altesse, Roussanne, Mondeuse blanche, Malvoisie et Jacquère (blancs). La taille est en gobelet avec des rendements très faibles, à peine 20hl/ha. Sur le terroir de Saint-Pierre de Soucy, la vigne est plantée en treille et taillée en guyot simple et cordon de Royat sur les Gamay et Persan (rouges), Jacquère, Chardonnay et Mondeuse blanche (blancs). Les rendements y sont plus élevés (environ 40hl/ha). Sur les deux terroirs, des préparations biodynamiques provenant de matières végétales (valérianes, achillée, camomille, ortie, écorce de chêne, pissenlit…), animales (bouses de vaches) et minérales (silice) sont utilisées et vaporisées dans les sols et sur les vignes. Toutes ces préparations ont pour objectif d’équilibrer le sol et la vigne, de dynamiser les sols, de favoriser une biodiversité et de renforcer la vigne. Tous les travaux menés à la vigne sont entrepris selon le calendrier lunaire de Maria Thun qui constate une influence cosmique sur la croissance de la vigne. D’autres procédés comme le binage ou des concoctions de tisanes sont réalisées afin de dynamiser ou de protéger la plante contre les attaques de maladies.

En cave, les raisins sont ramassés manuellement, à parfaite maturité avec un tri drastique à la vigne et en cave. Pour les blancs, les pressurages sont longs et appliqués en fonction des caractéristiques de chaque cépage. Les jus sont ensuite débourbés et les moûts sont entonnés en fûts. La fermentation alcoolique se fait en levures indigènes, sans aucuns intrants. Les souches utilisées pour les levures indigènes permettent de favoriser l’expression de chaque terroir. La fermentation malolactique ne se fait pas nécessairement. Les vins sont élevés de 9 à 12 mois en cuves et en barriques puis soutirés et mise en bouteilles après une légère filtration. Pour les rouges, les vinifications se font en vendanges entières, sans égrappage. Les fermentations démarrent grâce à des levures indigènes reflétant l’identité de chaque parcelle. Après une macération de 2 à 3 semaines, puis le pressurage et le décuvage, les vins sont suivent leur fermentation malolactique avant d’être entonnés dans des fûts pendant une durée d’environ 12 mois. Les vins sont ensuite soutirés puis mis en bouteilles. Tous les vins produits par le domaine sont classés en Vin de Pays des Allobrogies.

Guide de la Revue des Vins de France : "S’il existe aujourd’hui un domaine à découvrir en priorité dans la région, emblématique du renouveau qualitatif savoyard, c’est bien les Ardoisières, qui mérite aujourd’hui sa deuxième étoile. (…) Schiste 2011 se montre aussi épanoui et exubérant que 2010 était en retrait : ses arômes de badiane, sa matière étoffée et harmonieuse et son allonge exceptionnelle en font une très grande bouteille."

Guide Bettane et Desseauve : "Finesse, élan, éclat, il ne peut que susciter l’enthousiasme."

Robert Parker : "Il vous suffira de goûter un vin de la gamme du Domaine des Ardoisières pour vous rendre compte du potentiel unique de ces vins."

 « Le vin relie les hommes entre eux, hier, aujourd'hui, et les reliera encore plus demain... » Michel Grisard

cassis


poivre

 

A la vigne :
 
Le terroir et les sols : Coteau de Saint Pierre de Soucy. Vignes en coteaux exposées Ouest Marnes schisteuses, Sol argilo-calcaire Guyot et Cordon Royat 40 hl/ha
Philosophie : Biologique (certifié Ecocert), Biodynamie
Informations sur le millésime 2012 : 2012 aura été un millésime compliqué pour bon nombre de région et la Savoie n’en fait pas exception dû notamment à l’humidité et à la fraîcheur qui a participé à la coulure au moment lors de la floraison. 2012 est donc un millésime de très faible rendement. Ce millésime a mis à rude épreuve les nerfs des vignerons qui ont dû batailler pendant une bonne partie de l’année culturale contre les pressions de maladies du fait d’une pluviométrie excessive. Heureusement, un été ensoleillé mais toujours un peu humide a permis de sortir des raisins de belles structures mais en très faibles quantités.
 
En cave :
 
Vinification et élevage : Les vinifications se font en vendanges entières, sans égrappage. Les fermentations démarrent grâce à des levures indigènes reflétant l’identité de chaque parcelle. Après une macération de 2 à 3 semaines, puis le pressurage et le décuvage, les vins sont suivent leur fermentation malolactique avant d’être entonnés dans des fûts de 3 à 5 vins pendant une durée d’environ 9 mois. Les vins sont ensuite soutirés puis mis en bouteilles.
 
Dans le verre :
 
Cette cuvée donne le « La » du grand niveau qualitatif des cuvées en rouges du domaine. Ce vin est une douce alchimie entre deux cépages le gamay et le persan (cépage autochtone). Ce vin offre une grande complexité avec un éventail de saveurs gourmandes : les fruits rouges, les épices et les fleurs séchées… 
 
Conseils de dégustation :
 
Ce vin peut être bu dès à présent à condition de l’ouvrir à l’avance pendant 2 heures minimum ou de le mettre en carafe. Il peut se garder en cave sereinement pendant 4 à 6 ans.
 
L’accord gourmand conseillé :
 
Cette cuvée se dégustera parfaitement avec de la charcuterie, une côte de bœuf, une entrecôte, ou des magrets de canard.